?? [Scène 1 – Silence avant la vague] (3min)
Le lycée est paisible. Trop paisible.
Dans les couloirs, le bruit habituel des casiers qui claquent et des bavardages est remplacé par des murmures tendus. Une feuille a été placardée sur le panneau d’affichage : "Résultats du conseil des clubs – Réorganisation des activités scolaires".
Dans la classe 1-B, les élèves lisent le papier avec des mines perplexes. Même Mizuki semble songeur.
Mizuki :
? Ils veulent fusionner certains clubs… et dissoudre ceux qui n'ont pas "suffisamment d'impact". ?
Arai, paniqué, serre une caméra imaginaire contre sa poitrine :
? Le club de ciné est en danger ! C’est notre sanctuaire ! ?
Shiroyama, assis, regarde par la fenêtre. Il sait ce que ?a signifie : les élèves qui n’entrent pas dans le moule sont encore une fois mis à l’écart. Il ferme les yeux, pensif.
?? [Scène 2 – Sur le toit, des idées et des doutes] (4min)
Le groupe se retrouve, comme toujours, sur leur repaire du toit. Arai tourne en rond, agité, tandis que Mizuki lit à voix haute les critères d'évaluation du conseil. Hana est silencieuse, le regard fixé sur les oiseaux en vol.
Hana (doucement) :
? Ils veulent nous effacer. ?
Shiroyama, appuyé contre le mur :
? Ce n’est pas la première fois. ?
Mais cette fois, quelque chose a changé. Ce groupe, il ne veut pas le perdre. Pas maintenant. Pas après tout ce qu’ils ont construit, même à leur rythme, même à contre-courant.
Mizuki (déterminé) :
? Alors on va leur montrer. Qu’on existe. Qu’on vaut quelque chose. ?
Arai :
Stolen story; please report.
? Tu penses à… un projet ? ?
Shiroyama (calmement, mais avec un éclat dans les yeux) :
? Pas juste un projet. Une preuve. Qu’on peut faire quelque chose à notre manière. ?
?? [Scène 3 – La graine d'une révolution] (5min)
Le lendemain, le groupe propose un nouveau concept au professeur principal : un documentaire-fiction sur la vie scolaire vue par ceux qui n’ont jamais été au premier rang.
Un mélange de témoignages, de fiction, de poésie urbaine et d’humour – tourné, écrit et interprété par eux. Un miroir tendu vers le reste de l’école.
Le professeur, intrigué, donne un sourire rare.
Professeur :
? Si vous réussissez à me surprendre… je transmettrai votre projet au conseil. ?
Le défi est lancé.
?? [Scène 4 – Une semaine de tempêtes] (6min)
S’en suivent des journées de tournage improvisé, de débats animés, de moments de doute.
Arai court partout avec sa caméra.
Mizuki écrit les dialogues, souvent en improvisant sur le moment.
Hana organise les séquences, rigoureuse et discrète.
Et Shiroyama ? Il joue le r?le du narrateur. De celui qui regarde. De celui qui raconte. Avec des mots simples, mais vrais.
Un soir, seul sur le toit, il enregistre une scène :
Shiroyama (voix off) :
? On n’est pas les héros parfaits de vos histoires. On n’est pas les génies, ni les prodiges. On est les autres. Ceux qui avancent en silence. Mais on avance quand même. ?
?? [Scène 5 – Présentation finale] (4min)
Devant une salle remplie d'élèves et de professeurs, le groupe projette leur film. C’est brut, sincère, dr?le, parfois triste. Mais surtout… humain.
à la fin, il y a un silence. Puis des applaudissements. Pas forcés. Pas par politesse. Des vrais.
La déléguée de classe regarde Shiroyama, un instant, sans rien dire. Puis elle détourne les yeux.
Le professeur s’approche.
Professeur :
? Je ne m’y attendais pas. Vous avez capté quelque chose qu’on oublie parfois… ce qui se passe entre les lignes. ?
?? [Scène 6 – Une lueur nouvelle] (2min)
Le soir, le groupe se retrouve sur le toit. Cette fois, il n’y a pas de projet à discuter. Juste le calme après l’effort.
Mizuki (en riant) :
? T’as vu ton visage quand ils ont applaudi, Shiroyama ? On aurait dit que t’allais pleurer. ?
Shiroyama (moqueur) :
? T'as des hallucinations. C’était le soleil dans mes yeux. ?
Tout le monde rit. Même Hana, qui laisse échapper un rire léger. Un moment simple, sincère. Et précieux.
?? Dernière phrase (voix off – Shiroyama) :
? On a peut-être pas changé le monde. Mais on a prouvé qu’on en faisait partie. Et parfois, c’est suffisant. ?